On ne prétend pas tout connaitre sur lui. On ne prétend pas savoir son âge, sa nationalité, sa corpulence, son passé, son présent ni même son futur. On ne peut que "supposer" et "suggérer". Parce qu'il est méthodique, calculateur, malin et très intelligent. Pourtant, comme tout être humain, il a des failles et commet des erreurs. Voici en quelques étapes les informations que le CBI a pu récolter au fil des années ;

2001 ; c'est un matin de décembre, le 17, que le corps d'Anna Spinelli a été retrouvée au cimetière de Sacramento, entièrement nue. Au premier abord, lorsque le gardien l'a retrouvée, il a d'abord cru qu'elle dormait paisiblement. Allongée en forme de croix, tel le Christ, elle avait les yeux ouverts, légèrement voilés et un visage qui lui a semblé "en paix". Mais la réalité était bien différente.

2002 ; le 26 juin, sous les coups de 22 heures, Kristin Palmer est retrouvée derrière la Cathédrale de Sacramento, exactement dans la même position que Anna Spinelli. Le CBI enquête - retrouve après une année sans trace du tueur de la jeune italienne. A l'issue de cette enquête, on conclue à un nouveau Serial Killer - que tous nomment communément The Photographer en raison de sa "signature" - une photographie représentant la victime, une fois tuée.

2004; deux années sans trace, ni de nouvelle de The Photographer - bonne ou mauvaise nouvelle ? Le CBI ne croit pas en sa rédemption et continue - en attendant patiemment un de ses faux pas - à le rechercher tout en enquêtant sur diverses enquêtes. Un matin d'août, Joanna Kurby est retrouvée au William Land Park - même position, même mort. The Photographer est de retour. Ses méthodes ne changent pas. Propre. Net. Machiavélique. Pour la première fois en 3 ans, The Photographer entre en contact avec le CBI en leur envoyant un colis comportant les photographies de ses victimes - une fois mortes. On en déduit à ce moment-là qu'il s'agit de sa "signature".

2006; s'il n'y a pas eu d'autre victime à Sacramento en deux ans, le CBI n'a pas manqué d'obtenir des nouvelles du tueur en série qui a frappé une bonne partie du pays. Cette année-là, ils furent à deux doigts de pouvoir l'arrêter grâce à un témoin clé - l'amie de l'une des victimes qui se trouvait présente au moment des faits. Traumatisée, Alicia Philipps est restée de longs jours en observation. Muette, tremblante, la jeune fille ne peut parler de ce dont elle a été témoin - et pourtant, il le faut bien ! Alors que le CBI semble prêt à obtenir enfin quelque chose de concret concernant le Serial Killer, Alicia est retrouvée morte dans sa cellule - une balle en pleine tête.

Les rumeurs affluent et une réalité nouvelle prend forme : The Photographer a des alliés. Mais qui ?

2007 ; cette année, le CBI fait appel à une toute nouvelle "méthode". Sceptiques, ils ne semblent pas croire aux possibilités de Lucinda Jones. Cette psychologue réputée - essentiellement pour son aide auprès de la police de San Francisco, elle les aidait entre autre lors d'enlèvements - n'a pas hésité à leur proposer son aide quant à The Photographer. Habituée aux ricanements et aux gens peu croyants de son "don", comme elle le disait, elle ne s'est pas familiarisée de leur accueil et a apporté son jugement concernant le tueur. Ouvertement et publiquement.

Deux jours plus tard, Lucinda Jones était retrouvée morte. La signature n'était autre que celle de The Photographer. Ses déductions, le peu qu'elle ait pu faire, se sont révélées exactes par la suite. "Dire de cet homme qu'il est fou, c'est se voiler la face. Une mère certainement très croyante - compte-tenu de ses méthodes et de son "repentit". Un père de toute évidence absent, il aurait été entouré que de femmes. Je dirais même qu'il n'a jamais connu d'autre femme que sa mère avant un long moment. La haine qu'il éprouve envers elles en serait la cause. Trop stricte. Trop autoritaire. Trop dure. Abusive, peut-être. A l'extrême. Il a grandi seul. Terrifié. Avec des limites toujours imposées - ce qui expliquerait celles qu'il dépasse et qu'il regrette de dépasser. C'est un homme qui a su voiler les apparences, qui a appris à être discret grâce à son éducation religieuse. Qui s'en prendrait à un croyant ? Qui oserait douter d'un homme de Dieu ?"

"Je n'apprécie pas du tout que l'on ose faire mon portrait de la sorte. Je n'apprécie pas du tout que l'on use de psychologie me concernant. La prochaine fois, peut-être y penseriez-vous avant d'oser faire appel à une psychologue imbue de sa personne et trop sûre d'elle. Quoiqu'il en soit, vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas averti..."

2009 ; Juliet Kingston - fille du Sénateur de Sacramento - s'ajoute à la liste du tueur. Cette victime impose à l'Antichrist de devenir le tueur le plus recherché de l’État et du Pays. S'en prendre à une personnalité publique - non seulement fille de Sénateur mais elle-même en bonne voie de suivre les traces de son père (sans compter qu'elle visait la place Présidentielle, comme elle le disait dans ses interviewes). Le Sénateur Kingston ne cesse depuis de harceler le CBI afin que ces équipes mettent tout en oeuvre pour arrêter celui qui a "détruit sa vie". C'est lui qui leur met des bâtons dans les pattes quand il le veut et qui les aide quand il le faut.

2010 ; The Photographer n'est toujours pas mis hors de cause. Il joue. Il manipule. Il lance le CBI sur de fausses pistes - de faux espoirs. Des témoins qui disparaissent. Meurent. Avant même d'avoir parlé et fait tomber le masque. Il détruit chaque preuve pouvant les mener à lui et il le fait en les narguant. Cette année-là, il ajoutera deux victimes à son tableau de chasse : Annabeth et Hayley Baxter. Femme et fille de Logan Baxter. Hayley est la première "enfant" victime du Tueur.

aujourd'hui ;

Si les victimes semblent paisibles et semble avoir été traitées d'une manière purement religieuse et respectable, la réalité en est totalement différente. The Photographer n'a aucun respect pour les femmes - conclusion directe de chaque expert. Il les choisit toujours précautionneusement - chacune de ses victimes étaient âgées de 22 à 30 ans, brunes ou blondes le genre ne semble pas être une caractéristique importante pour lui. Seules. Vulnérables. Il est apparu évident pour les experts que le tueur épie ses victimes plusieurs jours avant de passer à l'action - méthodique. Une fois prêt, il les attend patiemment chez elles. Les surprend. Les étouffe suffisamment pour qu'elles sombrent dans l'inconscience. Les attache, à leur lit semble-t-il, après les avoir déshabillé. Ce n'est qu'après qu'il les réveille. Les viole. Et les étrangle. Une fois son vice assouvi, l'Antichrist envahit de remord - selon toute vraisemblance - les photographie comme pour célébrer une œuvre artistique - les marquer à jamais sur le papier.

Il les abandonne toujours dans un lieu public, sacré ou non, nues et vulnérables, en forme de croix avec un foulard autour du cou - comme pour cacher les marques qu'il leur a imposé.